Liste noire du prélèvement forcé d’organes en Chine

Les États-Unis compilent une liste noire des officiels chinois liés aux prélèvements forcés d’organes sur les pratiquants du Falun Gong.

Les responsables du Département d’État des États-Unis en charge des droits de l’homme dans la région Asie-Pacifique ont annoncé que le président Donald Trump avait ordonné de compiler une liste exhaustive des transgresseurs des droits de l’homme. Cette liste inclut aujourd’hui plusieurs haut-responsables du Parti communiste chinois. Ils ont participé à l’organisation du système de prélèvements d’organes sur les pratiquants du Falun Gong.

La création de cette “liste noire” fait suite à la ratification du Global Magnitsky Human Rights Accountability Act (loi Magnitsky de responsabilité sur les droits de l’homme mondiaux). Il vise les personnes responsables de meurtre, de torture et de corruption partout dans le monde. Des responsables américains ont confirmé que le travail était en cours. Les personnes installées aux États-Unis avec leurs familles seront les premières visées.

Mr. Yang Hianghong est le président de l’Association taïwanaise pour les droits de l’homme en Chine. Il s’est exprimé à propos de sa rencontre avec des responsables du Département d’État américain lors de leur visite récente à Taïwan.

D’après lui, les autorités américaines ont déclaré “faire maintenant beaucoup de préparations. Ils ont évoqué la situation du Falun Gong qui est persécuté très sévèrement, en particulier le problème des prélèvements d’organes. Une grande partie des officiels chinois sont impliqués dans l’organisation criminelle des prélèvement d’organes à un niveau ou un autre. Nous sommes bien sûr très clair sur d’autres cas de persécution, comme la répression des avocats. Mais j’ai peur qu’aucun autre cas de persécution n’ait été documenté aussi en détail que celui des prélèvements forcés d’organes. C’est pour cela que les responsables américains ont dit que les documents concernant le Falun Gong sont les plus complets et les plus faciles à compiler.”

La loi sera mise en œuvre

Dès février 2017, les responsables américain avaient mentionné à Mr. Yang en de multiples occasions que les États-Unis mettraient en œuvre cette loi. Ils lui ont également affirmé que “le Département d’État compilait déjà la liste”.

Le président Trump a souligné le soutien de son administration pour cette nouvelle loi. Dans une lettre datant du 20 avril 2017, il a notamment écrit : “… mon administration identifie activement les personnes et les entités pour qui la loi pourrait s’appliquer et collecte les preuves nécessaires pour l’appliquer. Au cours des semaines et des mois à venir, des bureaux procéderont à des vérifications inter-institutionnelles approfondies pour s’assurer que nous remplissons notre engagement de tenir coupables ceux qui ont commis des violations des droits de l’homme et de la corruption.”

Mr. Yang a de plus relayé une information obtenue lors de sa visite à la Maison Blanche le 19 mai 2017. Cette information présente la façon dont les États-Unis allaient traiter les responsables chinois concernés.

“Ce sont ces personnes qui agissent librement là-bas, puis blanchissent leur argent aux États-Unis, envoyant même ici leur femme et leurs enfants. Mais si vous continuez de faire ainsi en violant les droits de l’homme, nous (le gouvernement des États-Unis) ne nous retiendrons certainement pas de confisquer tous vos biens, et d’expulser votre femme et vos enfants.”

Mr. Yang Hianghong, président de l’Association taiwanaise pour les droits de l’homme en Chine